Les 1er, 2ème et 3ème Régiments de Chasseurs de Forteresse

La loi du 30 août 1913, généralisant les obligations de milice, devait permettre de porter en quatre ans les effectifs mobilisés à 340.000 hommes, dont 130.000 affectés aux troupes de forteresse sous la dénomination des régiments mobilisateurs, Ainsi, les trois régiments d'active des chasseurs à pied donnèrent naissance chacun à un régiment de forteresse. Le 1er Chasseurs de Forteresse rejoignit la Position Fortifiée de Namur, tandis que les 2ème et 3ème Chasseurs de Forteresse furent envoyés dans la Position Fortifiée d'Anvers.

Composées des classes les plus âgées, peu encadrées et peu instruites, les troupes de forteresse se battirent avec une efficacité assez inégale. Ainsi, le 1er Chasseurs de Forteresse se distingua sous Namur, tandis que les régiments de Forteresse d'Anvers ne semblent guère avoir brillé.

Au cours des replis successifs d'août et septembre 1914, les troupes de forteresse disparaissent dans le chaos de la retraite et de la capitulation des forts. Cependant, une partie de leurs éléments parviennent à suivre les mouvements de l'Armée de campagne et participent à la défense de l'Yser où ils sont vraisemblablement intégrés aux unités des Divisions d'Armée et des troupes de soutien.

Les emblèmes des vingt régiments de forteresse connurent une fortune assez diverse. La plupart furent perdus, capturés ou brûlés, quelques-uns passés en Hollande ou en France. Seuls 6 tabliers et 2 lions sont conservés actuellement au Musée Royal de l'Armée.